Le planeur est le mariage réussi entre la science et la nature.

Le  planeur  est  le  mariage  réussi  entre  la  science  et  la  nature.

Le planeur et son élément.

Comment un planeur peut-il se maintenir en l'air ?
 
Tout d'abord, il faut savoir qu'un planeur peut rester des heures en l'air si les conditions météo 
le permettent. Comment cela est-il possible étant donné l'absence de système de propulsion ?
 
L'atmosphère n'est pas homogène, des courants d'air ascendants et descendants se forment 
au grès des masses d'air chaudes et froides, des vents ou des reliefs par exemple.
 
Les origines des mouvement ascendant d'une masse d'air sont :
-le réchauffement irrégulier du sol par le soleil qui provoque des ascendances 
thermiques.
-l'élévation d'une masse d'air que le vent pousse sur un relief.
 
Sous l'effet du soleil, l'air se réchauffe plus ou moins selon la couleur et la nature du sol avec 
lequel il est en contact. Par exemple, au dessus d'un sol rocheux ou d'un champ de blé, 
l'air se réchauffe plus qu'au dessus d'une forêt ou d'un lac. 
Parce qu'il est plus léger, l'air chaud s'élève et est remplacé par de l'air plus frais qui se 
réchauffe à son tour. Avec un ensoleillement suffisant, ce mouvement est entretenu et il 
se forme des colonnes ascendantes plus ou moins larges, plus ou moins puissantes.

  Sous l'effet de la diminution de pression liée à l'altitude, l'air se détend et se refroidit, Quand l'air 
ascendant arrive à la même température que l'air stable environnant, 
l'ascension cesse, et il redescend pour remplacer l'air nouvellement réchauffé.
C'est un peu le même principe qu'une casserole d'eau que l'on porte à ébulition sur sa gazinière. 
Un mouvement de convection se forme. L'eau chaude vers la surface puis redescend sur 
les côtés. 
De plus, des bulles se forment au fond pour remonter à la surface.
Nous avons tous observés ce phénomène :
 

Pour l'atmosphère, c'est pareil, sauf que c'est le sol qui est chauffé par le soleil.

					
  Schéma d'une colonne d'air chaud. En (1), l'air s'échauffe près du sol.                              
  Il s'élève en (2) avant de refroidir au contact d'un nuage (A). 
  L'air entre alors en expansion et redescend (3).

Cette couche d'air stable s'appelle la couche d'inversion. Son altitude varie selon l'état de la 
masse d'air, son humidité, la différence de température entre le jour et la nuit, etc...
Une masse d'air froid peut contenir moins d'eau à l'état gazeux que de l'air plus chaud. Par
le refroidissement qu'elle implique, l'ascension provoque donc la condensation qui forme un 
nuage en forme de chou-fleur: le cumulus. Ces cumulus annoncent une journée propice au 
vol à voile et sont utilisés par les vélivoles pour repérer les ascendances.
 
La présence de beaux cumulus bien joufflus marque les journées idéales pour le vol à voile. 
Cependant, les ascendances ne forment pas systématiquement un cumulus, cela dépend 
de l'humidité de l'air et de la hauteur de la couche d'inversion. En leur absence, on parle de 
thermiques purs, plus difficiles à détecter.

 
Photo montrant 5 ascendances (bulles d'air chaudes) qui
se décolle de la pente échaudée par le soleil.
 
Le vol thermique:

  

Le principe de l'exploitation des ascendances thermiques par le vélivole est simple et efficace: 
Une fois l'ascendance repérée, il suffit d'y amener le planeur et d'y rester en spiralant à l'intérieur 
de la colonne d'air chaud. Ainsi, les planeurs que vous voyez tourner ne font pas du sur-place, ils 
montent à des vitesses pouvant atteindre plusieurs mètres par seconde. 
Pour rester en l'air en planeur, il suffit de transiter d'une ascendance à l'autre, en utilisant chacune 
d'elles pour gagner l'altitude nécessaire pour rejoindre la suivante. 
En planeur, la ligne droite n'est pas toujours la plus rapide, mais souvent le trajet qui passe par les 
ascendances les plus puissantes. 
L'expérience du pilote est primordiale pour repérer les meilleures ascendances et les exploiter au 
maximum en centrant la spirale dans la partie la plus puissante et la plus régulière.
En langage de « planeuriste », une ascendance est une "pompe", son contraire est une "dégueulante".
 
 
  			

Schéma montrant un parcours typique en planeur  Sous chaque cumulus se dissumule des ascenseurs d'air !                              

qui saute de nuage en nuage pour gagner

de l'altitude.

  
Les colonnes d'air montantes (les "pompes" dans le jargon vélivole) sont souvent matérialisées par des nuages 
appelés "cumulus". 
 
Le vol de pente :
Sous l'effet du vent, une masse d'air qui rencontre un obstacle doit s'élever pour le franchir. Le courant 
ascendant permet au planeur de s'élever jusqu'à une hauteur proportionnelle à la force du vent. 
La forme du relief est importante, un versant trop abrupt crée des tourbillons difficilement exploitables. Le 
pilote doit se garder de franchir la ligne de crête, car sur l'autre versant des courants rabattants peuvent le 
plaquer au sol.
 
 Schéma d'une pente, en vert la zone ascendante.           Un planeur longe la crête d'une pente pour 
					            prendre de l'altitude.
 
Voir cette petite vidéo d'un planeur qui fais du vol de pente au bord de la plage : 
http://www.planeur-stflo.net/pages/vavvol/Dune_running.mpeg
 
Le vol de pente et le vol thermique peuvent se combiner, les conditions de vols sont alors 
fantastiques.
 
Le vol d'onde :
Dans certaines conditions atmosphériques, il arrive que l'élévation de l'air, et donc son 
refroidissement, entraîne la formation d'un nuage. Le nuage forme une véritable calotte 
qui matérialise l'ascendance dynamique générée par la pente.
En plus de l'ascendance dynamique, la pente peut créer un autre phénomène favorable 
au vol à voile: le flanc du relief peut se trouver mieux exposé aux rayons du soleil que les 
surfaces environnantes. Dans ce cas, il est le siège d'ascendances thermiques souvent 
puissantes. L'onde est un effet secondaire du vol de pente. Dans certaines conditions, le 
soulèvement de la masse d'air qui franchit une montage perpendiculaire au vent se répercute 
de couche en couche jusqu'à des altitudes très élevées.
L'autre avantage de l'onde est qu'elle se produit souvent en hiver quand les ascendances 
thermiques sont quasi inexistantes. 
Ce principe n'étant à ma connaissance pas du tout utilisée en planeur modèle réduit, je ne 
m'attarderais pas à ce sujet.
Vol d'onde avec une première onde sur le relief (A) puis
 une seconde qui comporte des nuages lenticulaires (B).
 
Un superbe nuage lenticulaire s'est formé au sommet de la montage. 
Il faut imaginer une vague d'air dont le sommet est matérialisé par ce nuage.
 
Voler en planeur, c'est se trouver au bon endroit au bon moment, il faut savoir saisir 
chaque opportunité afin de grignoter les quelques mètres d'altitude qui nous feront voler un peu plus
 longtemps. C'est aussi et avant tout une observation du milieu et des conditions atmosphériques. 
Chaque vol est ainsi différent selon les conditions météos du jour.
Ce loisir, c'est aussi la chance de fréquenter des sites avec des vues magifiques la plupart du temps.
Quel bonheur de voler des heures sans bruits et surtout sans brûler une seule goutte de pétrole, 
de cotoyer les parapentes, deltas-plane, planeur grandeur ou autres rapaces qui nous accompagnent
 dans l'ascendance.
 
Le planeur c'est redécouvrir le plaisir de vivre au rythme de la nature.


04/10/2007
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 6 autres membres